Diorama France 1956 Uchronie IIIe Guerre Mondiale– Nitto Italeri Tamiya 1/32-35

Diorama France 1956 Uchronie IIIe Guerre Mondiale– Nitto Italeri Tamiya 1/32-35

Vincent Burgat

Fan inconditionnel du HalfTrack américain, j’avais acquis un modèle de chez Nitto au 1/35ème. Pour ceux d’entre vous qui se souviennent de cette marque, nous lui devons toute une série de maquettes/jouets motorisable au 1/35^ème. Dans le cas présent il s’agit d’une mauvaise copie du HalfTrack Monogram (déjà présenté sur notre site), modifiée afin d’acceuilir la motorisation propre à ce jouet…

Ne sachant que faire de cette « chose » et disposant également d’un antique Sherman M4A3E8 Tamiya, maquette/jouet je me décidais à concevoir un décor. Inspiré dans un premier temps par le film FURY, c’est finalement le film « Le Toubib » qui m’inspira les marcages et le thème du diorama.

Le montage du HalfTrack

Comme annoncé, cette maquette commençait mal son existance, de par son lignage, étant le croisement entre le Half Track « presque M3A1 » Monogram et un jouet. Pour faire simple le mauvais HalfTrack Monogram est dépourvu de poste de conduite, que voulez vous il faut bien une place où installer le moteur Mabushi, les piles quand elles prenaient place dans une grosse boite venant se loger dans le compartiment de transport.

Mon objectif est simplement de réalisé un HalfTrack M3A1 « correct » dans sa silouette. C’est pourquoi je monte la maquette au sortir de boite. J’apporte cependant quelques améliorations :

Réalisation d’un poste de conduite, au moyen d’un planché et d’une « banquette » garnie de 3 sièges sortis de la boite à rabbiot. 2 figurines y prenant place, je n’ajoute pas plus de détail, la bâche du poste de conduite et la tourelle limite largement la visibilité dans l’habitacle.
Remplacement de la mitrailleuse Call 50 d’origine par une Call 50 sortie de la boite à rabbiot
Installation d’un poste de radio dans le compartiment de transport, une antenne et son support viendront complétés l’équipement radiophonique du véhicule
Chargement de tout l’impédimenta caractéristique à ce battle taxi, le tout sortie de la boite à rabbiot : sac, baches roulées, couverture roulées, caisse de munition, un bazooka…
Installation d’une escouade d’infantrie issue de la boite à rabbiot
Un « toit » venant obturé l’ouverture au dessus du conducteur, j’ajoute par-dessus une bâche réalisée avec du mouchoir imbibé de colle blanche

Le montage du Sherman M4A3E8

Il s’agit de l’ancienne maquette Tamyia motorisée. Cette maquette récupérée commancée mais jamais achevée sera montée au sortir de boite. Certe ce n’est pas la plus juste ni la plus belle des représentations de ce char mythique, mais encore une fois, l’idée est de créer l’ambiance. Les seuls ajouts seront donc :

Remplacement de la mitrailleuse Call 50 d’origine par une Call 50 sortie de la boite à rabbiot
Pose d’un masque NBC entre le masque de canon et la tourelle, ce dernier est réalisé avec du mouchoir imbibé de colle blanche
Remplacement du tankiste de la boite trop Yankee par un tankiste français Heller sorti de la boite à rabbiot (que serions nous sans notre boite à rabbiot)
Chargement d’un petit impédimenta sur la plage arrière : cartons, bache pliée, caisse, jerrycan

La peinture des véhicules

Un classique vert olive drab passé à la bombe recevra un jus pour faire ressortir les creux et les détails (il y en a si peu sur nos 2 jouets). Vient ensuite une succession de brossage à sec aux peintures enamel. Il s’agit d’un enchainement de couleurs commençant par la couleure de base pour s’éclairsir jusqu’à un mélange 50/50 olive drab et ocre.

Le bas de caisse, les pneus et les chenilles sont souillés au moyen d’un mélange de teinte terre de sienne brulé, terre de sinne naturel et terre d’ombre naturel. Il s’agit d’appliquer une succesion de taches de couleurs différentes. Les tâches foncées représentent les zones de boue encore humide, tandis que les tâches claires représentent les zones déjà sèches. Pour finir, j’applique sur les pneus et les chenilles une fine couche de vernis brillant légèrement dilué pour figurer l’humidité de la route.

Les accessoires et packetages sont traités de la même méthode que le véhicule, couleur de base puis jus puis brossage à sec.

Les figurines

L’équipage du HalfTrack provient de la boite à rabbiot (tien qu’est ce que je disais), il est constitué à 100% de figurines Monogram moulées monobloque. L’attitude très figée et la faiblesse de la gravure m’oblige à forcer sur les jus et les brossages pour leur donner du relief. Les pièces d’uniformes sont traitées de 2 couleurs vert ou brun, en effet certaines figurines étant jumelles, c’est le seul subterfuge pour casser la monotoni de l’ensemble.

Le visages sont travaillés aux peintures acryliques en dégradé de couleurs. Les figurines portant un casque reçoivent un fillet de camouflage constitué de flocage collé à la colle blanche.

Malgré leur pose figée, ces figurines trouvent leur place dans le véhicule.

Le tankiste du Sherman, un tankiste français Heller, est traité de la même manière que les autres figurines et reçoit une carte.

Le décor

Mon inspiration venant du film « Le Toubib », dont voici le synopsis (Wikipedia) :

« Alors que la Troisième Guerre Mondiale fait rage, dans un pays d'Europe non déterminé, le personnel médical d'une antenne chirurgicale, située à l'arrière des lignes, vit en perpétuel état d'alerte… »

Et souhaitant m’appuyer sur des évènements historiques, je situe mon décor en Hongrie le 5 novembre 1956 au moment de l’insurrection de Budapest.

Un détachement français des forces de l’OTAN s’approche au front. Il s’agit d’une unité de seconde ligne, étant constituée de matériels ressortis des dépôts. En effet à cette date l’armée française était déjà rééquipée de matériels modernes (EBR, AMX13 et dérivés, M47 Patton).

Notre section croise le long de sa route les stigmates de la guerre.

Sur une planche je positionne en hauteur une maison en ruine. La base est en polystyrène. Une fois sculpté l’ensemble reçoit une couche de colle à carrelage pour donner une texture réaliste. Je borde la base de ma bute d’un fossé. Pour représenter l’enrobé de la chaussé, je colle des feuilles de papier de verre grain 200.

Le sol est traité aux peintures acryliques ; terre d’ombre brulé, terre de sienne brulé, terre d’ombre naturel et noir (pour la route, mais pas pure). Je joue sur les mélanges et fais en sorte que le rendu ne soit jamais uniforme. Une fois la couche de base sèche, je procède à une succession de brossages à sec en éclaircissant les nuances. Les traces de boue laissées par le passage de plusieurs engins chenillés sont représentées sur la route. Pour représenter une chaussée légèrement humide, je passe une couche de vernis brillant dilué.

La maison en ruine est faite à partir du kit Italeri «brick wall ». Ce kit décevant au premier abord permet cependant de réaliser une « belle » ruine. Le mur reçoit une couche brun rouge foncé avant de subir une succession de brossage à sec. Pour compléter l’intérieur, je confectionne un reste de plancher à partir de chutes de planchette de bois. Afin de représenter le champ de décombres j’utilise des morceaux de lièges en vrac. J’ajoute des morceaux de bois par-dessus les gravas pour ajouter au chaos général. Les pièces de bois et le plancher ont été préalablement passés à la sire à bois. Des morceaux de briques sont éparpillés tout autour de la maison et sur la route.

Une fois les ruines sèches je floque le décor. Je prends soin d’utiliser plusieurs nuances de flocage et des petits résidus (sciure de bois, micro gravier) pour casser l’effet gazon anglais. Le bord du faussé reçoit quelques touffes d’herbes hautes. Le fond du faussé est traité avec un mélange de terre d’ombre brulée et de vert, puis reçoit une couche de vernis smoke Tamiya pour lui donner de la profondeur.

Le décor terminé les véhicules viennent prendre place dessus.

Conclusion

Même avec des kits dépassés, des figurines d’un autre âge et des accessoires sortis de la boite à rabbiot, il est toujours possible de faire un diorama réaliste et convaincant.