URSS GAZ-67 Berlin 1945

GAZ-67 Berlin 1945
 
 
 
 
 
AER - TOGA - EasternExpress - ParcModel
 
Pour photoscopes des vrais engins voir ICI   et ICI
Echelle 1/35
Ayant ressue des Jeep US, l’union Soviétique a mis en route sa photocopieuse pour disposer rapidement de sa propre Jeep made in USSR. Si l’aspect extérieur est radicalement différent sauf peut-être pour ce qui est de l’aménagement des assises, le châssis reprend dans les grandes lignes l’architecture des Jeep US. La différence sensible étant la suspension du pont avant, d’un jeu de lame sur la Jeep US on passe à un double jeu de demi-lame sur la GAZ.
4x4 robuste et polyvalent, comme son cousin US, il se retrouva un peu partout aux quatre coins de l’union soviétique et de ses satellites et alliés.
Peu de marques ont produit en injecté cette maquette, Tamiya, Trumpeter et les mêmes grappes sous les couleurs AER - TOGA - EasternExpress – ParcModel.
La maquette
Apparue il y a plus de 20 ans, cette maquette a connu plusieurs boitages successifs AER, TOGA, EasternExpress. Aujourd’hui c’est la société Roumaine ParcModel qui la commercialise. Si C’est un modèle original, cette représentation n’est pas la plus fine ni la plus détaillée. S’agissant d’un kit commencé il y a environ 15 ans, j’ai décidé de le finir au sortir de boite. Je ne m’attarderai que sur la mise en scène et l’accessoirisassions du modèle.
Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient réaliser une bête de concours, je vous invite à vous munir d’un autre kit et/ou de pochettes de superdétaillage avec photodécoupe et autre détails en résine. Pour la documentation, je vous recommande l’excellent ouvrage BE3ДEXOДbI PKKA aux éditions APMAДA 7. Si il est en russe et seul les légendes sont traduites en anglais, ce livre a le mérite de passer en revue toute la famille des Gaz-67, BA-64 incluses.
Le gros point noir est le montage de la carrosserie, les ajustages demanderont beaucoup de soin au niveau de la partie capot, calandre, passages de roue avants.
Le montage du volant est également particulier, ne cherchez surtout pas à le positionner dans la position qui vous semble « naturelle ». En effet l’architecture et le positionnement du boitier de direction sur le châssis font que le volant est décalé sur la gauche et légèrement de travers. Doit-on y voir un effet secondaire de la vodka ou le retour de l’effet « doigt du Tsar » ?
Mes sous-ensembles sont les suivants :
  • Caisse complète avec châssis
  • Sièges avant et banquette arrière
  • Roues
  • Accessoires
La peinture
Je peints le modèle en vert olive Drab 1 Tamiya en bombe. J’applique un jus à l’huile terre d’ombre brulé coupé à la terre de sienne brulée. Le dosage et la pigmentation du jus sont aléatoires afin d’obtenir un rendu réaliste.
Une fois le jus sec, je procède à ma traditionnelle série de brossages à sec, Humbrol 86 + 72 + 34. Comme toujours je vais du brossage le plus foncé au plus clair en insistant sur les zones les plus brulées par le soleil.
Je passe une mine graphite aux endroits soumis au frottement régulier. Des couleurs et points de rouille viennent parfaire la patine.
Le bas de caisse et le planché sont ensuite salis pour représenter un véhicule dans son jus, j’applique donc des salissures au moyen de 2 teintes Humbrol acrylique 113 et 98, au moyen d’un pinceau « ébouriffé ». L’idée est de faire des taches aléatoires partout, représenter ainsi les couches de crasse successives qui se collent et se superposent sous la voiture. Une fois sèche j’applique un lavis Agrax Earthshade Citadel les surfaces traitées pour ajouter à l’aspect délavé et faire ressortir les détails. Enfin le véhicule prenant place dans les ruines de Berlin, un dernier brossage à sec en Humbrol 72 vient empoussiérer les roues et les bas de caisse.

 

 
Les figurines et accessoires
En fouillant dans ma boite à rabiot, j’ai retrouvé des figurines Italeri issues de la boite Soviet Artillery. Je constitue 2 figurines, un officier et un simple soldat. Leurs uniformes sont peints en Humbrol acrylique matt29 suivi d’un lavis Agrax Earthshade Citadel et de brossages à sec Humbrol matt 26 + 34. Les détails de la tenue sont peints en suivants les photos disponibles sur le net soit aux peintures acrylique soit enamel mais toujours Humbrol.
Leurs visages et mains reçoivent une couche de Humbrol Matt61 puis un lavis Reikland Fleshshade Citadel. Je figure ensuite les yeux.
Les accessoires sont peints aux peintures Humbrol acrylique et enamel. Les paquetages reçoivent des lavis Agrax Earthshade Citadel ou Citadel Athonian Camoshade. Les armes sont peintes de la manière suivantes : metal en gris panzer 67 Humbrol (cela rappelle bleuissement du métal) suivi d’un brossage à la pointe graphite, bois en matt 62 Humbrol suivi de zébrures plus foncées.
Les fus d’essence Tamiya sont peints suivant la même méthode en suivant le schéma de couleur souhaité.
Le décor
Pour la mise en scène j’ai décidé de représenter le modèle dans les rues de Berlin en avril 1945. Disposant d’un élément de décor Italeri Church door, je décidai vite de la mise en scène.
Sur une base en medium carrée, j’ai commencé par délimiter un contour de 1 cm de large que je protège avec du scotch de masquage. L’emplacement de la ruine est ensuite tracé sur le décor.
Pour représenter la rue pavée, j’ai exhumé de ma réserve une unique feuille Verlinden Productions Carton Cobblestone Road Section PCDA35010. Ce produit pré-imprimé et en relief rend honorablement l’aspect d’une rue pavée. J’ai découpé la portion dont j’avais besoin. Le reste servira pour un prochain décor. Je colle cette feuille à la colle blanche sur mon décor.
De manière général, les ruines Italeri sont très joliment détaillées mais présentent un problème de taille : elles n’ont qu’une face ; le dos est non seulement lisse mais également vide. Je décide donc de combler le vide au moyen d’enduit de rebouchage, cela se fait en plusieurs couches successives, pour éviter l’apparition de fissures lors du séchage. Une fois le vide comblé à ras bord, je ponce la surface. Je lui conserve cependant un aspect irrégulier afin de laisser l’aspect d’un enduit/crépit réaliste. La porte étant obturée au moyen de briques, je colle sur la face intérieure une plaque de plastique représentant un mur de brique. Une fois collée en place, il faudra ajuster les contours.
Pour les coloris du mur, je laisser à chacun la liberté des couleurs. Pour ma part les murs extérieur ont été peints en enamel Humbrol, suivi d’un lavis Citadel Athonian Camoshade. Le lavis sec, je fais ressortir les détails par brossage à sec Humbrol enamel. Les murs intérieurs reçoivent une peinture beige acrylique, puis un brosage à sec blanc Humbrol 34 acrylique. L’église ayant partiellement brulée, un brossage à sec Humbrol 33 viendra noircir le crépit.
Pour représenter une ruine réaliste, il ne faut lésiner sur les détails et la poussière. Après avoir collé la ruine peinte en place sur le socle, j’applique une première couche de mélange gravats fins :
  • Enduit de rebouchage (la colle à carrelage Sader va très bien aussi)
  • Granulats de liège fins
  • Peinture acrylique (terre d’ombre brulée + noir + blanc)
Cette première couche viendra enduire toute la zone autour de la ruine et jusqu’au pavage de la rue. Avant que cette couche ne soit complètement sèche, j’imprime dedans l’emplacement de 2 futs d’essence qui viendront garnir le décor.
Ce premier mélange sec, je procède à un brossage à sec gris claire.
Je prépare des poutres, planches et autre madriers partiellement brulés. J’utilise des baguettes en bois de différentes origines (baguettes chinoises, touillettes de café, pique à brochette…). Je commence par les noircir/bruler au-dessus de la flamme d’une bougie. Penser à garder un grand verre d’eau à côté pour stopper la combustion ou en retarder les effets car sinon vous n’aurez que des cendres. Je les casse ensuite en fonction de mes besoins. Je les passe au sire teinté (noyer dans ce cas).
J’applique ensuite les plus gros gravats, il s’agit du même mélange mais en utilisant cette fois du gros granulat de liège. Ce mélange ne doit pas tout recouvrir, il sera placé à l’intérieur de l’église et contre le mur à l’extérieur. Après séchage complet je brosse à sec les gravats avec un mélange de plus en plus clair pour finir avec une teinte presque beige/blanche pure. Je place enfin mes boiseries brulées sur le décor.
Pour représenter les gravats de la rue poussé sur le côté, je prépare le mélange suivant :
  • Enduit de rebouchage (la colle à carrelage Sader va très bien aussi)
  • Granulats de liège fins
  • Peinture acrylique (ocre + blanc + terre d’ombre brulé + noir)
Ce mélange vient assurer la liaison entre la rue pavée et les gros gravats de l’église.
Après séchage, ce sera brossage à sec ocre + blanc.
Pour parfaire l’empoussiérage du décor, je procède à des brossages du pavage et applique des pigments.
Un poteau est planté dans le décor. Ce dernier est une production Italeri, il est peint en 98 Humbrol acrylique puis brossé en Humbrol enamel 72 + 34. Le support des isolateurs céramique est peint en matt 27 Humbrol suivi d’un lavis Agrax Earthshade Citadel. Les isolants sont peints en Humbrol acrylique matt 34. Des files de cuivre oxidés sont fixés sur les isolants. 2 panneaux d’origine Verlinden viennent agrémenter le poteau après avoir été peint sur leur face intérieur et leur tranche passée au feutre noir.
La Gaz-67, les figurines et les accessoires viennent ensuite prendre place sur le décor.


 
Conclusion
Une vignette agréable à réaliser qui m’a permis de parfaire ma technique des gravats. La Gaz-67 et son équipage rendent bien et donnent le ton.
Il ne sert à rien de jeter ou se débarrasser des anciennes maquettes, jugées dépassées. Avec un peu de travail de peinture, de patine et d’accessoirisassions il est possible de représenter une scène réaliste.
En parallèle de ce montage, j’ai fait une BA-64 de la(les) même(s) marque(s), donc je vous dis à très bientôt….