Blindés Allemagne Polizei Sonderwagen Daimler DZVR 1921
Polizei Sonderwagen Daimler DZVR 1921
Hubert Lopez
HISTOIRE RAPIDE
Suite au traité de Versailles,la Reichswehr (armée allemande de la république de Weimar dans l'entre deux-guerres) va être autorisée à aligner un nombre restreint de véhicules blindés. Parmi ceux-ci, figurent un transport de troupes à roues sur chassis Daimler DZVR ainsi qu'un nombre limité (32) d'auto-mitrailleuses sur le même chassis, la différence majeure étant l'apport de deux tourelles armées d'une MG 08/15 chacune. Ces véhicules sont affectés à des missions de police et de sécurité urbaine d'où le nom schupo (pour schutzpolizei ou police de sécurité), sonderwagen étant un "véhicule spécial".
MAQUETTE:
C''est l'artisan italien Criel Model qui produit la Daimler. Bien que ces anciennes productions soient de qualité inégale, les plus récentes montrent un net progrès, j'ai monté la Lancia 1 ZM sans soucis majeurs et la Daimler est du même acabit. résine correcte, carottes minimes, ajustage parfait, quasiment pas d'ébavurage, un nombre de pièces incroyablement limité qui permet de monter le modèle en deux heures voire moins. Il faudra simplement rajouter de nombreux rivets (en blanc et en gris sur les photos) surtout sur les charnières ainsi que sur les tourelles, pour le reste rien à dire et puis quel modèle original!!..... et pas petit (voir photo).
MONTAGE:
La maquette se compose d’une trentaine de pièces en résine jaune pâle caractéristique de la marque et d’une planche de décals assez sommaire; La qualité est en net progrès par rapport aux premiers modèles de cri-el, l’inconvénient est que le prix est lui aussi en net progrès
près nettoyage à l’eau savonneuse pour éliminer les résidus de gras, commence le montage proprement dit. Il se fait bien sûr à la cyano ce qui est obligatoire pour la résine et ne présente aucune difficultés, les pièces s’emboîtent à la perfection.
Quelques améliorations ont néanmoins été apportées:
-pour plus de précaution, les axes de roulement ont été remplacés par des tiges métalliques car les ergots des moyeux me semblaient un peu courts.
-des rivets ont été rajoutés un peu partout là où ils manquaient (autour des phares, autour des charnières de trappes de vision, à l’avant etc….).
-des poignées en fil de laiton ont été rajoutées autour des capots moteurs et sur les portes.
-les embouts des MG ont été percés.
-les outils ont été remplacés par d’autres plus convaincants.
-les crics ont été détaillés;
-les bandages caoutchouc de secours moulés par deux avec présence d’un gros joint disgracieux ont été séparés et poncés. Leurs attaches ont été refaites.
-des écrous papillons ont été rajoutés sur les différents systèmes de fixation.
PEINTURE:
La documentation est faible sur ce genre de véhicules. J’ai trouvé quelques photos sur google plus quelques références: le n° 155 de waffen arsenal (heeresübliche kraftfahrzeuge und anhänger der reichswehr), le n° 4 de la série militärfahrzeuge de walter Spielberg (die gepanzerte radfahrzeuge des deutsche heeres 1905-1945), i y a ausi un gros ouvrage sur la reichswehr mais à 90 euros, je n’ai pas eu le courage de l’acheter. Le total est donc faible.
Cri-el s’est inspiré pour sa planche de décals d’un véhicule photographié à Dantzig en septembre 1939 et d’un autre photographié dans la cour de la chancellerie du reich à Berlin en mai 1945. Les deux véhicules sont de couleur uniforme même si tous ne sont pas d’accord sur la couleur (certains donnent un gris panzer d’autres notamment pour celui de la chancellerie un vert)
J’ai trouvé plus original de tenter une Daimler de la reichswehr dans les années trente en livrée trois tons caractéristique cette époque. Ces trois tons sont le mêmes que la Wehrmacht emploiera plus tard mais avec des nuances différentes. En effet, le jaune sable est ici un jaune plutôt moutarde, le vert est légèrement plus foncé alors que le brun rouge tire ici nettement vers le noir (pas assez à mon goût sur mon modèle). Toutes les teintes que j’ai employées sont des références Tamiya. Pour le jaune, j’ai utilisé la référence jaune désert XF59 à laquelle j’ai rajouté une pointe de jaune pur XF3. Pour le vert, j’ai utilisé la référence XF26 avec une pointe de X5. Pour le brun, j’ai utilisé la référence XF64 avec une pointe de noir;
Après une sous-couche de gris carrosserie en bombe pour unifier les teintes et permettre à la peinture de mieux accrocher, une couche de jaune moutarde est appliquée sur tout le véhicule. On badigeonne ensuite du maskol à l’endroit où l’on veut conserver le jaune (selon un schéma ondulé à bords francs), puis on passe uniformément une couche de vert, on badigeonne du maskol là où l’on veut conserver le vert, puis on passe une couche uniforme de brun; Une fois toutes ces couches passées, il ne reste plus qu’à enlever le maskol pour obtenir le camouflage trois tons. L’important est de commencer par la tonalité la plus claire pour aller vers la plus foncée. Le plus important à mon sens est de ne pas oublier que visuellement les couleurs se mélangent les unes aux autres (un jaune à côté d’un vert paraîtra jaune vert, à côté d’un rouge paraîtra orange), il est donc capital de rajouter une pointe de vert et de brun au jaune, une pointe de jaune et de brun au vert, et une pointe de jaune et de vert au brun. Bien sûr, plus la couleur est foncée et moins on en rajoute et inversement. C’est ce qui permet une uniformité des tons tout en conservant la différence (les peintres professionnels le font couramment). Les bandages caoutchouc sont peints dans une teinte gris noir (avec une pointe de jaune). La patine commence avec plusieurs filtres de terre d’ombre brûlée puis un très léger drybrush avec la teinte de base éclaircie pour faire ressortir tous les rivets. Quelques coulures sont effectuées avec un pinceau triple zéro et de la peinture à l’huile terre d’ombre brûlée, les angles sont légèrement accrochés de façon irrégulière avec cette même peinture en gardant la main légère, enfin des pigments sienne naturelle et ombre naturelle sont appliqués et fixés à l’essence F
Toutes les parties bois sont peintes en blanc mat puis on passe une couche de peinture à l’huile sienne brûlée assez diluée pour que le blanc transparaisse en dessous. Les parties métal sont peintes en gun métal X10 puis brossées à l’estompe à la poudre de graphite ainsi que les poignées diverses. Le pot est peint à l’huile en terre d’ombre brûlée puis alors que la peinture est encore fraîche des pigments noirs et orange sont délicatement déposés de façon irrégulière, ce qui donne un granulé assez réaliste.
Le conducteur est une figurine en résine d’un tankiste italien légèrement modifié au niveau de l’uniforme, les bras et jambes proviennent d’une figurine dragon. La tête vient d’une pochette hornet. Le casque est un casque allemand modifié pour ressembler à ceux, très particuliers, des conducteurs d’engins blindés de la Reichswehr. La figurine est peinte classiquement à l’acrylique pour l’uniforme et à la peinture à l’huile pour le visage.